Mon premier marathon, au bout des 42 kilomètres.
Je cours mon premier marathon de Paris
Voici comment j'ai vécu mon premier marathon de l'intérieur. J'espère que ça pourra t'aider à sauter le pas et que ça t'aidera à désacraliser l'épreuve du marathon.
L’épreuve du marathon
Dimanche 3 avril, j’ai pris part à l’épreuve mythique du marathon de Paris. Quand on a l’habitude de courir 21 kilomètres, courir 42 kilomètres est un véritable challenge. Je n'avais pas suivi de plan d'entraînement, jusqu'à présent ça ne m'avait pas posé de problème.
Quelques semaines avant la course, j'ai participé à plusieurs compétitions afin de me préparer, le semi-marathon de Paris ainsi que le semi-marathon du Grand Paris Express. Ce n'était pas toujours évident de trouver du temps pour s'entraîner dans son emploi du temps et de jongler en fonction des contraintes personnelles. Après plusieurs mois de préparation, de sorties longues, d'entraînements intenses, le moment tant attendu est arrivé.
Jour J
Je prends un bon petit déjeuner le matin qui me permettra de tenir tout le long de la course.
La pression commence à monter, je me rapproche de l’avenue des Champs-Elysées et je vois tout ce monde. Les coureurs sont venus avec le même but que moi finir le marathon et aller jusqu’au bout des 42 kilomètres. Il y a des sportifs de plusieurs nationalités qui sont venus courir dans la plus belle ville du monde, ça motive d’autant plus.
Top départ
On est nombreux dans mon SAS de départ, prêts à courir. Hop, c’est parti, première foulée sur l’avenue des Champs-Elysées, je démarre tranquillement le 1er kilomètre et j’adapterai ma foulée dès le second kilomètre. Je me rends compte d’une gêne au niveau du genou droit, pourtant j’avais pris toutes les précautions lors de la dernière semaine avec des séances de relaxation, massage et sauna et une dernière sortie dans les jambes la dernière semaine de 5 kilomètres seulement.
Mais pourtant, rien n’y fait, je vais devoir souffrir avec cette douleur jusqu’au bout. Le mental sera la clé pour finir ce marathon. À ce moment-là, je me dis que le chrono n’a plus d’importance, finir le marathon est mon seul et unique objectif, peu importe le temps, je franchirai la ligne d'arrivée. Si je peux prendre un maximum de plaisir, c’est encore mieux.
Cette gêne ne m’empêche pas de courir, mais je lève un peu le pied pour avoir encore du jus dans les derniers kilomètres.
Quand je suis dans le dur
Dès le 11ème kilomètre, j'ai des douleurs gastriques. Vers le 18ème kilomètre, je commence à ressentir une douleur plus persistante. J’en profite pour faire une pause un peu plus longue que prévu au ravitaillement. Cela me permet de recharger les batteries 😃 J’en profite pour bien m’hydrater et reprendre des forces.
Lorsque je repars, je me sens en meilleure forme et j’en profite pour accélérer le rythme.
Le mur des 30 kilomètres
Bizarrement, ce fameux mur des 30 kilomètres je ne l’ai pas vraiment ressenti. Je dirai que la douleur s’accélère au fil des kilomètres et que peut-être que mentalement j’étais prêt à affronter cet obstacle. J’ai réussi à dédramatiser et à désacraliser l’épreuve du marathon. Quand on a atteint plus de 30 kilomètres, ce n’est pas possible d’abandonner car on a fait le plus dur.
Au 25ème kilomètre, je me suis fait dépasser par le meneur d’allure de mon SAS de départ, le SAS de 4h. Au lieu de chercher à courir à la même allure et de regarder constamment le chronomètre, j’ai décidé qu’il y avait plus important en gardant de l’énergie pour les 10 derniers kilomètres. J'adapte donc ma foulée. L’important est de prendre du plaisir dans ce que l’on fait, ça permet de repousser ses limites.
Le finish au mental
Bizarrement, ça n’a pas loupé au kilomètre 34 je vois qu’il y a un certain calme parmi les supporters et les gens venus encourager. C’est à ce moment-là que je me rends compte que mon corps ne peut plus avancer, mon mental doit alors prendre la relève.
Je décide alors d’utiliser une application de running Oohaah. Elle permet d’écouter une playlist avec les musiques et messages vocaux de ses proches. Cette playlist a fortement contribué à me redonner un véritable coup de boost. J’ai commencé à accélérer le rythme, à dépasser de nombreux coureurs dans les derniers kilomètres. À ce moment-là, où je retrouve de la force, de l’énergie, je n’ai plus aucun doute, je vais finir le marathon de Paris. Le pouvoir de la musique sur le cerveau est assez impressionnant lorsque l’on fait du sport, et plus particulièrement de la course à pied. Elle permet de se dépasser, voire même de se transcender.
Bon, j’ai quand même fait quelques pauses pour boire de l’eau à chaque ravitaillement dans les 5, 10 derniers kilomètres. Mais à chaque arrêt, le corps a de plus en plus de mal à repartir. Lors du dernier ravitaillement, il me reste 2 kilomètres, je peux soit marcher et finir à mon rythme ou soit courir pour aller au bout. Je décide de me remettre à courir, le démarrage est lent, plein de douleur, une des personnes du staff me dit de marcher si je ne le sens pas. Je décide finalement de finir en courant et d’aller au bout de l’effort avec mon mental et ma playlist dans les oreilles. Je passe la ligne d’arrivée avec la musique En bande organisée 😃 Cette musique est vraiment entraînante 😉
Mon premier marathon en plus de 4h
Quel bonheur de passer la ligne d’arrivée, de récupérer sa médaille après être allé au bout de l’effort sans n’avoir jamais rien lâché. Je suis fier d’avoir bouclé cette course en 4h29 pour une première.
Mes premières pensées après avoir franchi la ligne d’arrivée, le marathon, c'est une expérience incroyable, belle et magique à vivre au moins une fois dans sa vie. Ça faisait partie de ma bucket list mais je n’en ferai pas forcément tous les ans, car c’est épuisant, exténuant pour l’organisme. Ce sont de très belles émotions de se dépasser tout au long du parcours et de voir d'autres coureurs qui sont allés au bout d'eux-mêmes et qui ont fini cette course qui en a fait douter plus d'un. Pour beaucoup, c'est un objectif de vie, un défi à faire.
Quelques jours après le marathon, je n'ai qu’une envie, en refaire un dès l’année prochaine car la distance est magique. Je pense au marathon de Rome, une ville magnifique, chargée d’histoire.
Après l’effort, le réconfort 😉
Maintenant, place à la récupération et au repos, bien s’hydrater avec de l’eau et quelques séances de natation avant de pouvoir courir à nouveau. J'espère que le sommeil me fera du bien et me permettra de récupérer plus rapidement.
Comment bien se préparer pour son premier marathon ?
Pour le prochain marathon, j'inclurai des séances de fractionné avec plus de régularité dans mes entraînements et également plus de progressivité au début de la préparation. L'objectif sera de passer sous la barre des 4h. Je pense qu'il n'y a pas de secret afin de bien préparer un marathon, la clé pour progresser c'est la régularité. Du renforcement musculaire 2 fois par semaine est également important afin de prévenir le risque de blessure. Une bonne alimentation avant et pendant la course, c'est également important. Ce qui a pêché pendant la course ce sont les gels trop concentrés en sucre. J'essaierai de participer à d'autres courses si possible des semi-marathons pour gagner en régularité. Ce sont les meilleurs conseils que je donnerais ou enseignements afin de vivre un marathon moins compliqué.
Voilà comment j’ai vécu mon premier marathon, le marathon de Paris de l’intérieur.