36h pour se dépasser et repousser ses limites
J'ai fait mon premier stage commando de 36 heures et j'ai adoré !
Le départ du bootcamp
Le rassemblement était à 23h ! À minuit, on commence la revue du matériel, on était 3 groupes de 10 personnes. Une fois la revue du matériel effectuée, place aux pénalités pour les groupes dont les participants n'avaient pas le bon matériel comme une boussole classique au lieu d'une boussole au millième. Et oui, on ne transige pas avec le matériel😉
Du cardio pour démarrer
Après les quelques pénalités pour s'échauffer, place à quelques heures de cardio intense avec le sac à dos sur le dos, burpees, pompes, la marche du canard, tout y passe, même sauter des escaliers les yeux bandés.
Les joies de la nuit
Ensuite, on doit partir en mission de reconnaissance en traversant un lac en rampant avec le sac sur le dos dans un milieu hostile. Selon les instructeurs, on n'était pas assez discrets, il manquait un peu de boue sur notre visage donc on a refait la mission dans le lac une deuxième fois.
Formation au secourisme
Une fois cette mission réussie, on a eu le droit à une pause. On a eu un petit cours de secourisme en montagne pour comprendre et détecter un coup de chaleur, une formation pour faire des nœuds en huit avec une corde, ainsi qu'apprendre à lire une carte, se repérer et utiliser une boussole.
La fin de la première nuit
Une fois ces notions expliquées, il était temps de partir pour la deuxième partie de la nuit, aller chercher des balises à 3 points diamétralement opposés.
Une personne du groupe commence à avoir mal à la cheville, des vomissements. L’entraide d’un groupe est essentielle, dans ce genre de situation. Un camarade a porté son sac durant toute la nuit. On a perdu beaucoup de temps pour récupérer la première balise. On se rend compte que ça va être compliqué pour récupérer la 3ème balise. Mais on fait les efforts nécessaires pour arriver à temps et récupérer la 3ème balise dans le temps imparti :)
La journée qui démarre
Le petit matin se lève et l’on doit partir pour la première activité de la journée, la spéléologie. Comme on n’avait pas accès au téléphone, ni la possibilité de garder nos montres, la notion du temps était biaisée. Donc, pour aller à chaque point de rendez-vous, il faut marcher rapidement, mais rester en groupe et faire en fonction du blessé. Trouver la grotte s’avère compliqué, car elle est fermée au public. Mais nous arrivons en avance pour le point de rendez-vous. L’entrée de la grotte est étroite et je me dis dans quelle galère je me suis embarqué 😂 Finalement ça se passe bien, c’est assez étroit par moment, mais on arrive à passer. On descend en rappel et on remonte tout le parcours pour sortir de la grotte.
Une fois la première activité finie, place au canyoning. Il fait très chaud, on doit marcher pour aller à la rivière. Elle est froide mais avec la température extérieure ça fait un bien fou. On escalade des rochers, saute dans l’eau. Tout se passe bien, on oublie qu’on n’a pas dormi la nuit en restant actif. Ce que je redoute le plus arrive, un premier saut à 4 m de hauteur. L’instructeur m’explique comment bien sauter sans me faire mal. Rien ne m’y oblige, mais ça me tient à cœur de sauter de 4 m alors que j’ai peur du vide, je veux vaincre mes peurs. Après avoir bien soufflé pendant de longues secondes, je décide de me lancer à l’eau. Quelle joie de se dire que j’ai fait quelque chose qui me faisait peur. Quelques minutes plus tard, un autre saut se présente à nous, 3,50 m. Rebelote, je décide de sauter, après quelques expirations, je saute et je peux me dire que j’ai dompté mes peurs, pas une, mais deux fois.
Après cette belle activité, riche en enseignements, nous devons aller secourir une personne victime d’un coup de chaleur, on lui porte assistance et on la porte sur un brancard pendant de longues minutes.
Les galères du bootcamp
On est en fin d’après-midi et on doit rejoindre le campement pour le soir. On prend un itinéraire qui est sans issue. On s’est trompé de route et on doit faire le chemin inverse et retrouver notre route. Mentalement, c’était dur de devoir revenir au point de départ, car il nous reste beaucoup de chemin pour arriver au point de rendez-vous. Tout le monde est dans le dur, mais on arrive à se remobiliser, à garder la confiance et on continue notre chemin. La nuit tombe et on arrive au campement tous fatigués, exténués.
La bonne nouvelle, c’est que l’on a le droit à un dîner, notre premier repas en 24h. Il fait tellement du bien. On va pouvoir également dormir pendant quelques heures. Il faut faire des roulements, car à tout moment, on va nous appeler pour l’épreuve de la nuit. On est réveillé en sursaut, on a dormi 2h environ, il faut démonter le campement et aller au point de rendez-vous en 20 minutes.
La deuxième nuit
On nous explique l’épreuve de la nuit, aller d’un point A à un point B sans se faire repérer car on va passer dans un milieu hostile. Il faut faire attention aux voitures car elles pourraient appartenir aux ennemis. Pas le choix, il faut sauter dans des ravins, à l’approche de voitures et rester le plus discret possible, pas de lumières, beaucoup de cache-cache. On a encore perdu du temps car on s’est perdu en route pendant la nuit, on a pris un mauvais itinéraire. On arrive en retard, le jour se lève et on va avoir deux épreuves de restitution des connaissances. La première, on l’a réussi, mais pas la deuxième, du coup, il faut faire beaucoup de burpees.
On retrouve les deux autres groupes et les instructeurs sont en pleine forme, ils veulent nous pousser dans nos retranchements une dernière fois. On est tous attachés par groupe avec une corde pour deux personnes. L’objectif est d’arriver à temps au point final, donc il faut marcher très vite ou trottiner. Le sac fait tellement mal au dos, la seule chose à laquelle je pense c’est les chansons qu’on chante pour faire passer le temps et oublier la douleur. Finalement, on s’arrête en pleine forêt, pour faire des burpees, des pompes, des squats, courir… Et là, je me rends compte que j’ai encore plein d’énergie et que je vais finir ce stage et repartir chez moi avec la médaille. En fait, dès le petit matin, j’ai su que c’était dans la poche car le plus dur avait été fait.
La remise des médailles est tellement belle. Tout ce que j’ai accompli avec mes camarades, tous les efforts pour arriver au bout ont fini par payer. Je ressens beaucoup d’émotions lorsque l’on me remet ma médaille. Je peux encore perdre la médaille, car il faut descendre au village pour que l’instructeur en chef sonne la cloche et la fin du stage. Mais bon, je ne vais pas laisser quelqu’un me reprendre ma médaille 😁
C’était une expérience magique, qui m’a demandé beaucoup de ressources physiques et aussi mentales. Je la recommande absolument car ça m’a permis de voir quelles étaient mes limites et jusqu’où mon mental était capable de tenir.